HI interpelle les gouvernements contre les bombardements en zones civiles
À la veille des élections fédérales canadiennes HI demande aux cheffes et aux chefs des principaux partis de se mobiliser contre le bombardement des zones civiles. Ailleurs dans le monde, l'organisation invite le public à interpeller ses députés en Allemagne, en Belgique, en France, au Luxembourg, au Royaume-Uni, en Suisse. Demandons aux gouvernements de mettre fin aux bombardements des civils en zones peuplées. 90 députés (belges, français, suisses…) ont déjà exprimé leur soutien à notre campagne.
Sanaullah a 5 ans et a été victime d'un mortier en Afghanistan. | © Jaweed Tanveer / HI
La société civile a une chance unique pour changer le cours des conflits modernes et mieux protéger les civils des bombardements :
Les 1er et 2 octobre prochain, se tiendra la conférence de Vienne « Protecting Civilians in Urban Warfare ». Suivront deux rounds de négociations diplomatiques à Genève pendant lesquels les États discuteront d’un engagement international contre l’utilisation des armes explosives en zones peuplées. Finalement, en mars 2020, une déclaration politique d’engament contre les bombardements en zones peuplées devra être lancée.
Les bombardements dans les zones urbaines sont devenus systématiques dans les conflits actuels, en Syrie, en Irak, au Yémen... Selon le dernier rapport d’Action On Armed Violence (AOAV) publié en juin 2018, 32 100 personnes ont été tuées ou blessées par des armes explosives en 2016. 70 % de ces victimes étaient des civils, soit 22 000 personnes. Quand les armes explosives sont utilisées en zones peuplées, 90 % des victimes sont des civils.
Chaque jour au moins 60 civils sont victimes de l’utilisation des armes explosives en zones peuplées. Cet usage est devenu la règle dans les conflits actuels comme si en situation de conflit, bombarder massivement les zones d’habitation était considéré comme acceptable, voire normal.
Les conséquences humanitaires des bombardements de civils sont effroyables : blessures graves et invalidantes, traumatismes psychologiques lourds, contamination massive par des restes explosifs, déplacements forcés et appauvrissement des populations, destruction d’infrastructures essentielles (hôpitaux, ports, ponts, etc.), anéantissement des tissus social et économique…
Ensemble, nous pouvons mettre fin aux bombardements des civils dans les villes.