“Je ne me sens plus coupable”
À Gaza (Territoires palestiniens), HI a lancé un projet d’éducation inclusive en partenariat avec une école locale, pour permettre aux enfants handicapés d’aller à l’école. Parmi eux, Mahmoud, atteint de paralysie cérébrale.
Suha, et son fils Mahmoud, devant l’école soutenue par HI | ©Oriane van den Broeck / HI
À Gaza, HI met en place un projet d’éducation inclusive dans une école spécialisée. En plus de méthodes d’enseignement adaptées aux enfants handicapés, leur santé mentale et celle de leur famille sont les piliers majeurs du projet.
Soutenir les parents
Suha témoigne de la situation de son fils, Mahmoud : « Auparavant, Mahmoud était inscrit dans une autre école spécialisée. Nous ne recevions aucun soutien en tant que parents. »
Aujourd’hui, cette mère bénéficie de l’aide de la psychologue scolaire et participe à un groupe de soutien qui rassemble d’autres parents d’élèves handicapés.
Ce groupe a permis à Suha de dépasser son sentiment de culpabilité : « C’était extrêmement difficile pour moi, car dans mon quartier, les gens et ma famille me tenaient responsable de ce qui était arrivé à Mahmoud. Grâce au groupe de soutien, je suis devenue plus forte. Je peux aujourd’hui parler de mon fils sans fondre en larmes. Je n’ai plus honte ».
Devenir plus autonome
Des séances de sensibilisation pour les parents ont lieu chaque semaine. Suha y a découvert comment favoriser l’autonomie de son fils : « J’ai adapté ma façon de fonctionner avec lui. Mahmoud était très dépendant et j’ai appris à le soutenir de manière à ce qu’il fasse plus de choses tout seul. Par exemple, auparavant s’il avait faim, je lui préparais tout de suite de quoi manger.
Aujourd’hui, nous cuisinons ensemble à la maison. Ces changements dans notre quotidien aident à la fois Mahmoud et le reste de la famille ».
Progresser à l’école et à la maison
Chaque enfant bénéficie d’un suivi personnalisé de la part de la psychologue de l’école. Le comportement de Mahmoud a changé du tout au tout. Il se mêle aux autres enfants ; il est devenu un petit garçon très sociable. Ses progrès se voient également en classe :
« Mahmoud est plus à l’aise et par conséquent, il apprend de plus en plus. Il est maintenant capable de lire et d’écrire »
conclut Suha.