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Les Yéménites sont épuisés par 4 ans de guerre

Réadaptation Urgence
Yémen

HI apporte des soins en réadaptation et un accompagnement psychosocial dans 8 structures de santé à Sana’a depuis 2015 et dans un des principaux hôpitaux d’Aden depuis juillet dernier. Maud Bellon, chef de mission témoigne d’une situation inacceptable pour les civils.  

Séance de rééducation avec Aiman Al-Mutawaki, kinésithérapeute pour HI au centre de Sana'a.

Séance de rééducation avec Aiman Al-Mutawaki, kinésithérapeute pour HI au centre de Sana'a. | ©ISNA Agency / HI

« Depuis le début de notre intervention en 2015, nous avons mené des séances de rééducation pour près de 22 000 personnes, souligne Maud, chef de mission HI au Yémen. 23 600 aides à la mobilité (fauteuils roulants, béquilles, etc.) et équipements spécifiques ont été distribués et plus de 200 personnes ont été appareillées en prothèses et orthèses ».

La moitié des structures de santé ne fonctionnent plus, tous les besoins médicaux se reportent sur les infrastructures médicales capables d’accueillir encore des patients. « De fait, le flux de patients ne tarit pas : personnes blessées par le conflit mais aussi par des accidents de voiture, personnes âgées ou handicapées ayant besoin de rééducation. Elles sont toujours aussi nombreuses compte tenu du chaos total dans le pays ».

Des familles viennent de très loin pour venir se faire soigner à Sana’a (Nord) ou à Aden (Sud), avec tous les dangers que comporte un déplacement au Yémen : combats, violences, criminalité, trajet compliqué à cause des voies d’accès coupées...

Interventions dans le Sud

« Nous travaillons maintenant dans les deux principales zones du pays : le Nord (à Sana’a) depuis 2015 et dans le Sud, à Aden, depuis juillet dernier, avec tous les défis logistiques et sécuritaires que cela comporte ».

Aden est considérée par les Nations Unies comme étant la ville la plus dangereuse du Moyen-Orient. Les groupes armés, la criminalité posent de gros problèmes de sécurité... Les combats intenses qui se sont déroulés en août dernier n’ont fait qu’amplifier le nombre d’arrivées dans les hôpitaux de la ville.

Le conflit est d’ailleurs de plus en plus complexe. Les parties prenantes se sont multipliées.

Epuisement mental

Les Yéménites sont épuisés par 4 ans d’une guerre qui a défait toute l’organisation économique et sociale du pays. Le soutien psychosocial reste un défi dans un pays où la notion de souffrance psychologique a peu de place. « Nous avons délivré un soutien psychologique à plus de 16 000 personnes, incluant des bénéficiaires directs de séances de rééducation et leurs aidants. Nous essayons d’aller plus loin en formant plus de 400 personnels de santé sur comment pendre en charge des personnes souffrant de graves traumatismes physiques et psychologiques".

Contamination aux restes explosifs

« Nous commencerons bientôt des programmes de sensibilisation aux risques liés à la présence des mines et des restes explosifs de guerre. Cela consiste à informer les Yéménites sur les dangers, à adopter les bons réflexes et donc à réduire les accidents. C’est aussi une urgence au vu de l’énorme contamination de certaines régions par les engins explosifs comme les restes de bombes."

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Fatou Thiam

 

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