Tensions à Gaza : éviter de nouveaux blessés avec des risques d’invalidité
À quelques jours de l’anniversaire de la Grande Marche pour le retour, le 30 mars prochain, HI s’inquiète du regain de tension à Gaza ces dernières semaines. De nouvelles violences pourraient engendrer un flot de blessés et ce, alors que les services chirurgicaux et de rééducation sont déjà débordés. HI appelle toute les parties à la modération et à éviter des violences qui auraient des conséquences désastreuses pour la population civile.
Un physiothérapeuthe de HI auprès d'un patient | © Oriane Van De Broeck / HI
Nombre vertigineux de blessés
Depuis mars 2018, 266 personnes ont été tuées et près de 30 000 blessées lors des manifestations (chiffres OMS). Parmi elles, plus de 6 500 personnes ont été blessées à balles réelles ; 91 % d'entre elles ont des blessures aux membres.
Bruno Leclercq, chef de mission HI en Palestine :
« Nous soignons beaucoup de personnes blessées à la jambe par des balles explosives et pour lesquelles la rééducation sera très longue. Elle peut durer plusieurs années. Ces blessures provoquent une invalidité temporaire, voire permanente. Cela a des graves conséquences sociales et professionnelles pour ces personnes qui ne peuvent plus travailler et dépendent de leur entourage pour se déplacer, sortir, etc. Elles doivent réapprendre à vivre avec cette perte de mobilité. Beaucoup d’entre elles font une dépression et nous devons également les soutenir sur le plan psychologique. En un an, le rythme des prises en charge n’a pas baissé ; tous les services médicaux confondus à Gaza sont surchargés par les besoins. »
Plus de 2 000 personnes soignées par HI
Depuis Avril 2018, HI avec ses partenaires locaux a délivré des soins en rééducation à plus de 2 000 personnes et leurs aidants grâce à 10 équipes composées de physiothérapeutes, d'ergothérapeutes, d'infirmières, de psychologues et de travailleurs sociaux. En tout, plus de 55 personnes sont engagés sur le terrain au quotidien. HI prévoit un renforcement de ses équipes dans les prochaines semaines pour accentuer la couverture des personnes blessées et anticiper de nouvelles victimes.