Hamza et sa famille ont évité une catastrophe
Parce qu’il avait été sensibilisé au danger des restes explosifs de guerre par Humanité & Inclusion (HI), Hamza a pu à son tour éduquer ses proches aux risques liés à ces armes. Ils ont sans doute évité le pire.
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Hamza lors de la journée d'action contre les mines et les restes explosifs de guerre à Gaza | © Tom Shelton / HI
Hamza, 20 ans, est originaire d’un quartier de Gaza qui a été dévasté pendant les combats de l’été 2014. « Quand le pilonnage s’est intensifié, nous nous sommes réfugiés dans un hôpital. Pendant un cessez-le-feu, nous sommes rentrés chez nous pour récupérer des papiers importants. Mais les bombardements ont repris et nous avons trouvé refuge chez un ami », raconte le jeune homme. Deux jours plus tard, lors d’un nouveau cessez-le-feu, son petit frère de 15 ans est retourné dans leur maison qui avait subi des dégâts importants. Il a trouvé des engins non explosés, qu’il a ramassés et entassés dans la salle de bain.
L’équipe d’éducation au risque de HI a ensuite fait la connaissance de Hamza dans un groupe de discussion. Elle lui a parlé de la dangerosité des engins non explosés et lui a donné une brochure sur les risques. Hamza poursuit : « Mon père a pris ça très au sérieux et a expliqué à mon frère qu’il était très dangereux de garder ces engins dans la maison. Nous avons appelé la police pour qu’elle vienne les enlever ».
Il avait envie d'agir à son tour
Déjà blessé lors du précédent conflit de 2012, Hamza avait suivi des séances de réadaptation et aujourd’hui il va mieux. Mais a encore deux éclats d’obus dans le cerveau et attend une opération. C’est grâce à sa rencontre avec HI que le jeune homme a permis à sa famille d’éviter un accident aux conséquences terribles. Ayant déjoué le sort, Hamza avait envie d’agir à son tour : « J’étudie désormais la réadaptation à base communautaire à l’université », déclare-t-il fièrement.
Le 8 avril dernier, Hamza a participé à une journée dédiée à l’action contre les mines et les restes explosifs de guerre, afin de sensibiliser le public aux conséquences dramatiques de ces armes. « Je suis très heureux que les personnes handicapées aient été associées à cet événement, car nous sommes tous égaux face à ces dangers. J’espère que nous pourrons organiser beaucoup d’autres activités à l’avenir », conclut le jeune militant en herbe.