Promouvoir l'accès à une éducation inclusive de qualité dans des environnements d'apprentissage adaptés dans les camps de réfugiés de Dadaab, Kakuma et le centre d'accueil de Kalobeyei
Le Kenya compte plus de 744 747 réfugiés et demandeurs d’asile provenant de plus de 20 pays, dont 364 432 dans le camp de réfugiés de Dadaab et 279 452 dans celui de Kakuma et le centre d’accueil de Kalobeyei. (UNHCR, 2024) Ces camps abritent une population très jeune, puisque plus de la moitié des résidents sont des enfants et des jeunes de moins de 18 ans, mettant en lumière l'importance de garantir l'accès à l'éducation.
Au niveau national, plus de 90 % des enfants en situation de handicap ne sont pas scolarisés ou ne reçoivent que très peu voire aucune aide pour répondre à leurs besoins en matière d'éducation spécialisée. Dans les camps de Dadaab et de Kakuma, ces difficultés sont exacerbées par de nombreux obstacles. La stigmatisation reste un problème central, les enfants vivant avec un handicap étant souvent marginalisés. La peur du rejet pousse certains parents à cacher leurs enfants ou à ne pas signaler leurs besoins spécifiques, ce qui aggrave leur isolement et les empêche de bénéficier de services adaptés.
L'accès aux infrastructures est également un défi majeur. Les écoles dans les camps de réfugiés sont souvent mal adaptées aux enfants en situation de handicap et leur accessibilité physique est limitée. En outre, les écoles appropriées sont souvent situées à de grandes distances, rendant le trajet difficile, coûteux et impraticable pour beaucoup de familles. Cela crée une barrière supplémentaire à l’éducation inclusive et à la participation des enfants. Enfin, la qualité de l'enseignement dans les camps est une autre difficulté importante. De nombreux enseignants manquent de formation spécifique et de matériel pédagogique adapté pour soutenir les enfants en situation de handicap.