Idleb – Le risque d’une catastrophe humanitaire
Alors qu'une offensive militaire majeure est peut-être en préparation dans la région d'Idleb, HI appelle les parties au conflit à protéger les civils et à permettre un accès humanitaire total et sans entraves.
De nombreux Syriens ayant fui à Idlib d'autres régions de la Syrie, la population de cette petite poche du pays atteint aujourd’hui les 3,9 millions de personnes. Parmi ces personnes déplacées, nombre d’entre eux ont déjà subi d'intenses bombardements et offensives dans l'est de Ghouta, le nord de Homs et le sud de la Syrie ces derniers mois. Elles ont du mal à trouver un logement adéquat et abordable, beaucoup vivent dans des camps surpeuplés ou des campements informels sans aucune protection contre les frappes aériennes, sans assainissement, sans eau potable et sans services de base. Les humanitaires, en particulier les installations médicales, fournissent des services essentiels à la population. Ils doivent être protégés et autorisés à œuvrer. Selon certaines estimations, au moins 500 000 personnes seront forcées de fuir si une offensive est lancée.
HI appelle la communauté internationale à user de son influence pour exhorter les parties au conflit à ne pas bombarder les civils et à éviter une offensive militaire qui aurait des conséquences mortelles la population. Il est impératif que la communauté internationale continue d'appuyer un accès humanitaire coordonné et continu aux populations dans le besoin par les voies d’accès les plus directes.
Jean-Pierre Delomier, directeur de l’action humanitaire