Voir les enfants que j'aide aller à l'école et réussir est très inspirant
Ambika Sharma travaille en tant qu’orthoprothésiste depuis plus de 10 ans. Elle raconte à quoi ressemble sa vie et son quotidien professionnel au Népal.
Ambika, une orthoprothésiste qui travaille avec le partenaire local de HI au Népal. | © A.Thapa / HI
Quel est le rôle d'une orthoprothésiste ?
En tant qu’orthoprothésiste, je fabrique des membres artificiels et des aides à la mobilité, mais en réalité je fais aussi bien plus que cela. Dans mon métier, je dois également conseiller, prendre des mesures pour les prothèses et les fabriquer, mais aussi les réparer et les livrer. Je dois m'assurer que les clients les trouvent confortables et assurer un suivi avec eux.
Avez-vous toujours rêvé de devenir orthoprothésiste ?
Non, je ne pensais pas que je ferais ce métier. Pour être tout à fait honnête, je ne savais même pas qu’il existait. Ce n'est que lorsque j'ai commencé à travailler dans un centre de réadaptation que j'ai découvert que cette compétence était recherchée.
Par la suite, grâce au soutien de HI, j'ai eu l'opportunité de suivre des cours d’orthoprothésiste en Inde. Grâce à mes études, j’ai pris conscience de l'importance des prothèses et des orthèses au Népal. Il existe un tel manque dans ces services que j'ai commencé à entrevoir comment je pouvais vraiment faire une différence. C’est ainsi qu’est née l’envie de faire ce métier.
Qu’est-ce que vous préférez dans votre travail ?
Les compliments que nous recevons de la part des personnes que nous accompagnons et de leur famille font vraiment plaisir. C'est déjà une belle récompense, qui nous permet d’être satisfait de notre travail.
Cependant, voir la différence que des orthèses ou des prothèses peuvent apporter dans la vie d'un enfant est ce qu’il y a de plus gratifiant pour moi. Ces enfants se souviendront de nous pour le restant de leurs jours. Ils savent ce que qu’aurait été leur vie sans une prothèse et à quel point il aurait été difficile d’aller à l'école.
Depuis quelque temps, certaines des personnes que nous accompagnons ont commencé à m’envoyer des messages sur les réseaux sociaux, elles y partagent des photos où nous sommes ensemble. Certaines me disent même que je suis comme une sœur pour elles, ce qui est vraiment chouette.
Qu’est-ce qui est le plus difficile dans votre travail ?
Le plus difficile, c’est que j'ai l'impression que nous ne pouvons aider environ qu’un quart des personnes qui ont besoin de nos services.
On rencontre des gens qui viennent de partout. Pour nous, ils ont besoin d’aide tous autant les uns que les autres. Je voudrais que personne n’ait à repartir bredouille mais malheureusement nous ne pouvons pas aider tout le monde. C'est vraiment dur et je me sens coupable de ne pas pouvoir les aider tous.
Au Népal, les services de réadaptation sont extrêmement limités et la demande est très forte. Ainsi, notre centre accueille des personnes venant de tout le sud-est du pays.
Quel message souhaitez-vous adresser aux personnes qui soutiennent HI ?
Le fonctionnement de ce centre ne serait pas possible sans votre soutien.
Les habitants du Népal n’ont pas beaucoup de ressources économiques et les personnes les plus démunies n’ont souvent pas accès aux services nécessaires. Grâce à votre soutien, ces enfants peuvent avoir une enfance, étudier et faire carrière. Votre soutien permet d'insuffler un changement positif, pour leur santé et dans leur vie.
Chaque jour, nous faisons en sorte que votre don compte en l'utilisant au maximum.
Merci !